Le CUY est un cobaye géant. Au départ il est élevé dans les régions Andines pour sa viande.
Dans nos contrées nous avons domestiqué cet animal placide, mais qui reste néanmoins plus brusque et plus indépendant que le cobaye ordinaire, plus "rustique".
Dans les Andes certains individus passent les cinq kilos mais c'est au détriment de leur durée de vie et de leur bien être physique, un peu comme les poulets chez nous.
En Europe, nous avons des individus qui font entre 1.5kg et 3.5kg. Sachez cependant que c'est la manière dont vous nourrirez votre cuy qui en fera un individu de très grande taille ou pas.
Avec le cuy, vous apprendrez vite ce que le terme herbivore veut dire... En effet, le cuy mange tout le temps, et pour qu'il soit en excellente santé, il se goinfre littéralement de verdure: herbe, feuilles, légumes. Paradoxalement si vous comparez son alimentation à celle du cobaye, vous verrez qu'il mange moins de granulés mais qu'il faut multiplier son besoin en légumes par 5 ou 10 fois. Un cuy adulte est à même de manger à lui tout seul sur une journée 2 pieds de céleri, une grosse laitue scarole, 1/2 kilo de chicons (endive), quelques grosses carottes et des pommes. Si ensuite vous arrivez avec des pissenlits vous verrez que son appétit est considérable. Le FOIN reste là aussi la plus grosse portion de son alimentation (bien que parfois le foin et les légumes arrivent à égalité).
Pour ces raisons "financières" il faudra bien réfléchir à l'acquisition d'un cuy, car en hiver, il mange tout autant, il a alors une épaisse couche de graisse sous la peau et sous le cou, un peu comme un "double menton".
Le cuy reste un "cobaye", il ressemble à un cobaye, en plus grand. Cependant un oeil habitué repèrera vite un cuy dans un troupeau de cobayes. Son crâne est proportionnellement plus large et long que le cobaye, sa musculature plus épaisse, ses os plus gros.
La femelle est plus trapue, plus large que le mâle. le mâle est par contre plus long et plus lourd.
Sur les deux premières, on voit Silver et Kouki, alors âgés tous les deux d'un an (à noter que le cuy grandit à peu près jusqu'à l'âge de deux ans): | ||
Voilà Bébé de chez Pig-Village et Titi, un petit à moi, ce sont deux sheltys crème et blanc, Bébé est un CUY et Titi est un cobaye. On voit bien la différence, spécialement au niveau de la tête, plus massive, et de la longueur (les pattes de Titi arrivent aux mamelles de Bébé) |
Certains cuys ont comme particularité d'être polydactyles, c'est à dire de présenter jusqu'à 6 doigts au lieu de deux.
Disons le de suite, c'est un DEFAUT, mais qui est cependant travaillé, ce caractère étant un caractère dominant. Certains ont émis l'hypothèse que le cuy étant plus massif, cette particularité aurait pu se développer, d'autres pensent que la consanguinité en est à la cause. Quelle que soit la raison, le cuy polydactyle a encore de beaux jours devant lui, tant que des éleveurs continueront à travailler la polydactylie.
Sa croissance se poursuit jusqu'à l'âge de 2 ans environ. Elle s'effectue parfois par palliers, durant 1 semaine, le cuy ne grossit pas puis d'un coup, il grossit beaucoup.
Dernière différence: Certaines règles génétiques semblent être totalement différentes du cobaye. Certains CUYS Andins possèdent des couleurs impossibles à avoir avec des cobayes, et certaines transmissions de couleurs ne répondent pas à la génétique du cobaye.
Oui Et Non !!! La réponse appelle quelques précisions. Génétiquement, ce croisement peut se faire, de la même manière qu'on peut envisager un croisement entre un caniche et un berger allemand... MAIS... UNe photo étant plus parlante que de grandes explications, voici deux photos intéressantes. Elles montrent à gauche un petit cobaye, né le 3 mars 2008, et à droite un cuy, issu de Fleurs (mi-cuy) et de Silver, né le 1 mars 2008. Ce cuy, en janvier 2009 passait les 2 kilos et demi. Il habitait à Montpellier, en France. |
Imaginons maintenant un accouchement d'une femelle cobaye gestante d'un cuy. Hé oui... Le gène cuy est un gène dominant... Il y a pas mal de chances que votre femelle cobaye ne puisse jamais accoucher du bébé cuy, ou alors que cet accouchement provoque des dégâts.
Attention aussi à ceux qui voudraient "mettre du sang de cuy" pour augmenter la taille de leurs cobayes. S'il est vrai qu'on peut imaginer que la taille d'un croisé de troisième génération se stabilise, on ne peut JAMAIS être certain qu'un cuy ne va pas réapparaître dans une souche dite "cobaye" quand on chipotte avec de tels croisements, avec le caractère plus farouche du cuy...
On parle parfois de reproduire des femelles cuys avec des cobayes mâles. Etant donné que génétiquement, c'est la même espèce, ce mélange est possible, c'est d'ailleurs comme cela que certains éleveurs arrivent à créer de nouvelles races de cuys. Néanmoins, bien que le gène cuy soit dominant, il ne faut pas perdre de vue que la seconde génération comptera des animaux hybrides, de la taille du cobaye. Ce mélange ne devrait donc être fait que par des éleveurs ayant des années d'expérience et une solide formation en génétique, avec des animaux dont ils connaissent les ascendants sur au moins 8 générations, afin d'éviter les désastres. Le particulier ne devrait en aucun cas jouer à l'apprenti sorcier. Pareillement, un éleveur devrait informer un particulier de l'ascendance du petit qu'il adopte, afin d'éviter ce genre de dérive à laquelle on assiste malheureusement depuis 2009.
Sa durée de vie est d'environ 5 ans, soit un peu moins que le cobaye. Cependant ce n'est pas un chiffre-pivot, mon plus âgé, Silver, aurait eu, à deux jours près, 7 ans et 7 mois.
Ces dernières années, pas mal de personnes n'y connaissant rien au cuy ont voulu jouer les apprentis sorciers et se sont lancés dans sa reproduction un peu n'importe comment, en faisant des croisements sans connaître les souches, dans un souci de rentabilité. On a ainsi vu apparaître des animaux dont l'espérance de vie n'atteignait pas deux ans, présentant de gros soucis cardiaques, et étant sujets aux accidents vasculaires. Nous avons tenté de rectifier cela en sélectionnant soigneusement nos souches.
Régulièrement, nous rencontrons hélas encore des personnes qui veulent se lancer dans l'élevage du cuy sans en avoir eu, sans le connaître. En général, ces personnes ne tiennent pas longtemps.
Le cuy, plus encore que le cobaye, est un animal discret et méfiant, très vif. Si vous lui laissez une maisonette, il sera dedans tout le temps et finira par devenir de plus en plus sauvage. Pour ma part, je mets un abri seulement la nuit ou à l'extérieur, ce qui lui permet de s'habituer aux bruits ambiants et d'apprécier mieux ainsi la vie de famille, sans être trop brusqué.
Il doit impérativement sortir tous les jours de sa cage, sinon, il finira par dépérir d'ennui surtout s'il est seul. Il doit être manipulé dans le calme, pour qu'il puisse apprendre à vous faire confiance . Le bruit viendra plus tard, quand votre cuy fera confiance au maître qu'il a choisi.
Le plus difficile avec le cuy est de l'attraper. Dès que vous l'avez attrapé, il couinera assez fort, d'un CUIIIIIIII très aigu, mais ensuite vous pouvez le câliner durant des heures et des heures, il se laissera faire, en gros pacha.
Contrairement au cobaye, c'est LE CUY qui choisit son maître et pas l'inverse. Si le courant ne passe pas avec votre cuy, grande chance qu'il ne passe jamais.
Il existe une énorme différence entre les deux sexes:
La femelle est assez territoriale, et très dominante. Si elle est habituée depuis l'enfance, elle pourra éventuellement cohabiter avec d'autres femelles cobayes, mais elle doit alors avoir pas mal d'espace disponible, sans quoi elle attaquera les cobayes et sera sans pitié.
De la même manière, à moins d'avoir un duo de femelles qui ne se sont jamais quittées et sont allées ensemble au mâle, une femelle gestante devrait rester seule, surtout en fin de gestation. Attention aux morsures fréquentes lors du sevrage des petits.
Les femelles de plus de deux ans sont plus calmes, plus posées, et cohabitent plus volontiers avec d'autres.
Le mâle est plus placide, plus calme, il est très rarement dominant. Dans un groupe de mâles constitué de cobayes et de cuys, en général le cuy sera le dominé. Il se laisse volontiers manipuler.
C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle certaines saillies sont très difficiles, et parfois impossibles, tellement la femelle qui n'est pas en chaleur dominera son mâle, le mordra quitte à le blesser parfois gravement; le mâle blessé hésite alors à approcher d'un peu trop près une furie qui lui a fait mal. Si à ce moment la femelle est en chaleur... Elle attaquera le mâle qui n'est plus assez empressé... On a déjà vu des mâles développer des gales de stress, ou devenir très maigres, développant même de la panique à l'approche d'une femelle.
Dans le cas d'un groupe de mâles, ce n'est pas le cuy que vous devrez craindre mais le cobaye. A l'opposé, les femelles cuys non habituées aux groupes de cobayes ne devraient pas les fréquenter, car la femelle cuy risque de blesser les femelles cobayes. Tout est là aussi une question de caractère particulier à l'animal et à ses habitudes.
La cohabitation avec le lapin reste marginale, les blessures étant possibles. Tout dépendra du caractère du lapin, et de leur espace disponible.
Caressez votre cuy souvent, parlez lui tout le temps d'une voix douce, en évitant d'élever la voix, il manifestera sa joie en babillant à votre vue. N'hésitez pas à le prendre, même s'il fuit, il appréciera la douceur de votre voix et vos caresses, même s'il sursaute au moindre bruit inhabituel (avion, moto dans la rue,...).
Il arrive très souvent qu'il hurle comme un cochon dès qu'il est pris, parlez lui doucement, la tête nichée au creux de votre cou, il se calmera, il doit apprendre à vous faire confiance.
Un cuy peut passer l'hiver dehors, s'il a été habitué durant l'été, dès qu'il a un abri avec de la paille et du foin, et s'il se trouve à l'abri des prédateurs. Protégez le des chats mais aussi des oiseaux, des fouines, des renards, etc.
Avec le cuy, vous comprendrez vite le sens du terme "herbivore". En effet, le cuy mange énormément de verdure.
Le cuy est un animal qui coûte cher à l'entretien. Il mange en effet proportionnellement beaucoup plus de légumes et de foin qu'un cobaye ordinaire. Comme le cobaye, le foin reste son alimentation principale, il doit en avoir en permanence.
Comme le cobaye, il ne synthétise pas la vit C, son alimentation doit donc en contenir. Pour cela, il vous faudra privilégier les fruits et légumes riches en vit C.
Le jeune cobaye grandit vite. Il faudra penser, si vous voulez qu'il atteigne une bonne taille, penser à lui donner des compléments de légumes riches en calcium, pour ses os. L'actimel par exemple est excellent pour tous les cobayes, car il est riche en calcium, riche en bonnes bactéries pour sa fragile flore intestinale.
Certaines personnes trouvent bon de complémenter l'alimentation des jeunes cuys par des flocons d'avoine, du maïs, de l'orge, du blé soufflé.
Le CUY a la même alimentation que le cobaye, et plus particulièrement que le skinny. Comme dit précédemment, il mange proportionnellement moins de graines et plus de foin et de légumes, voyez donc la page consacrée au cobaye. Nous proposons de la nourriture d'excellente qualité dans la page "Nourriture", à des prix défiant toute concurrence.
Voyez la page soins pour les soins généraux ainsi que la page perte de poils
Il est très important de donner du foin et des branches à votre cuy, car lui couper les dents est une entreprise assez ardue, qui nécessite l'intervention de plusieurs personnes et traumatise l'animal, sapant la confiance qu'il a mise en son maître. Une fois cette confiance perdue, elle est assez difficile à récupérer.
Pour la taille des ongles, c'est le maître du cuy qui doit tenir son animal pendant qu'une autre personne lui coupe les ongles, de manière à le traumatiser le moins possible. Personnellement, je coupe ses ongles seule, profitant d'une séance de câlins avec lui.
Votre cuy doit être pris souvent, il deviendra alors un gros pacha au coeur tendre. Un cuy qui n'est pas pris souvent ou n'est pas habitué à être pris est un animal peureux, sensible à tout, qui risque les crises de panique et qui ne pourra être rassuré par votre présence et votre voix en cas de stress.
Pour son bain, seul le maître doit être présent, et il faut lui parler tout le temps d'une voix douce.
Peigne et brosse doivent être utilisés le plus possible, la cage de transport aussi, toujours pour lui éviter le stress.
Habituez-le dès son plus jeune âge à mettre des choses dans sa bouche (feuilles, branche de persil, bout de céleri), de façon à pouvoir le traiter facilement si un problème survient. Donnez lui des vitamines par la bouche, en comprimés surles dents arrière ou en gouttes, habituez le de temps en temps à prendre des choses à la seringue, de l'actimel par exemple. De cette façon, si un jour vous devez le soigner, il sera habitué à prendre des choses en bouche.
Tous les conseils COBAYES peuvent être appliqués au CUY. Je vous recommande donc fortement de contacter la page "conseils cobayes" de ce site.
Dernière chose: Si vous envisagez l'acquisition d'un animal, quel qu'il soit, posez vous toujours la question de savoir si vous êtes apte à traiter cet animal comme il le mérite. Acheter un animal en effet devrait être un engagement pris vis à vis de cet animal pour toute la durée de sa vie.